« les Mains de Bouddha », Huang Yong Ping
« les Mains de Bouddha »
« les Mains de Bouddha », Huang Yong Ping
Huang Yong Ping est né sur la presqu’île de la ville de Xiamen, au sud-est de la Chinedans la province de Fujian. Après la Révolution Culturelle, cet artiste entre à l’académie desBeaux-arts de Zhejiang, où très vite il dépasse le cadre de l’enseignement prodigué et s’imprègnede la pensée structuraliste française, du philosophe Wittgenstein et des artistes qui ont crée de véritables ruptures dans l’art, à savoir Marcel Duchamps, John Cage, Joseph Beuys. Il publie destextes qui annoncent déjà son désir de mettre en relation la pensée postmoderne occidentale aveccelle du vide et du plein taoïste. De retour dans sa ville natale en 1982, il devient ainsi rapidementun des artistes les plus radicaux et les plus militant du mouvement avant-gardiste en chine. Il faitde nombreuses actions contre le réalisme socialiste et l’académisme : il invente des mécanismesoù l’œuvre est ordonnée par le hasard. À partir du Yi-King (Livre des Transformations, unclassique de la divination chinoise), il réalise des œuvres impliquant des objets de toutes sortes. Ilbrûle tous ses tableaux sans qu’il ne puisse plus décider, ni contrôler le résultat de son travail etinvite les artistes du groupe Xiamen Dada — dont il est le chef de file — à accomplir les mêmesgestes (1987). Dans le pays où il a grandi, plombé par l’injustice du goulag et des grandsmouvements de planification sociaux et économiques, la dynamique que propose l’artiste est enpartie basée sur l’irrationalité qui dicte ses solutions artistiques. C’est ainsi que le tirage de sagrande roulette lui propose une solution : passer un livre d’histoire de l’art moderne occidental etun livre d’histoire de l’art traditionnel chinois dans un lave-linge pendant deux minutes pour entirer une de ces deux cultures. Laver la notion de culture, tout en indiquant la relativité de la valeurculturelle devient ainsi la motivation principale de Huang Yong Ping pendant plusieurs années1. Ilarrive en France en 1989, invité par Jean-Hubert Martin pour l’exposition des Magiciens de laTerre2, au même moment où se produisent les évènements de la place Tien An Men, il décide dene plus retourner en Chine. Il poursuit alors sa résistance en renouvelant ses stratégies en puisantdans la culture chinoise afin de lutter pour la voix de l’Autre, celle qui a souvent été marginaliséeou transcendée par les discours mono culturel dominé par l’Occident. ...
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