’Mers, Terres & Corps traversés’
Each in their own way, the works of the six artists scrupulously chosen for La Traverse, evoke the question of the displacement of people and goods following conflicts but also the ecological disasters suffered by the populations. These artists offer a unique, generous and critical view of the consequences of unbridled capitalism and climate change. From sugar cane to potatoes, from the construction of dams to the relentless exploitation of land and people, many people also migrate to better places.
In her photographic compositions, Malala Andrialavidrazana develops a rich imagination, based on illustrations taken from banknotes that refer to colonial exploitation. Otobong Nkanga, highlights references to the environment endangered by the despoiling of land and the extraction of indigenous people. Jean-Paul Thibeau proposes to create other relationships between art and life, in order to explore a more relevant existence that is more attentive to human relations. The potato is a commodity from which rich narratives and unexpected experiences can intersect and connect; it functions as a common medium. Shivanjani Lal constructs temporary landscapes that she sees as shifting sites of diasporic healing, places of transition at the heart of her artistic practice. Tuli Mekondjo pays homage to her grandmother who, like many Awaambo women, was sterilised, eliminated or displaced in Namibia. Louisa Marajo crosses seas and lands in search of different temporalities that revive by superimposition the toxic flames of our buried waste. Finally, Francis Alÿs, in his collages, highlights the proximity of two continents separated by only 13km of sea that carries migrants in its waters on makeshift boats.
According to the Migration Portal, by the end of 2022, approximately 5.9 million people in 84 countries and territories are living in displacement as a result of disasters that occurred not only in 2020, but also in previous years (IDMC, 2021)1. The majority of mobility in the context of environmental and climate change, including disaster-induced displacement, occurs within country borders and forces people to migrate. The intensification of climatic phenomena and the oppression of people over each other lead to the displacement of people which drastically changes the trajectories of lives from Sudan to Ukraine.
This project Seas, Lands and Bodies Crossed will take place under the sign of performance and the unique presentation of works deployed in this space of all imaginable potential interactions.
Cécile Bourne-Farrell.
1 https://www.migrationdataportal.org/fr/themes/migration-environnementale
Opening on the 28th of April, till May 21st. 2023
• Performance by Louisa Marajo at 7:30pm
Sunday 7th of May, from 1pm to 7pm:
• Performance ‘Méta-Ikébana’ by Jean-Paul Thibeau
• Guided visit with the curator Cécile Bourne-Farrell, from 2pm
https://www.enrevenantdelexpo.com/2023/05/08/mers-terres-et-corps-traverses-la-traverse-marseille/?fbclid=IwAR1o-2Owf9i0RhG6w_bbatFcq2hiWRXfBuxWjw99OZ3tlsO1X5urKEw7kQ0
Chacun à leur façon, les œuvres des sept artistes scrupuleusement choisis pour La Traverse, évoquent la question du déplacement des personnes et des biens suite aux conflits mais aussi aux désastres écologiques que subissent les populations. Ces artistes offrent un regard unique, généreux et critique sur les conséquences du capitalisme sauvage et du dérèglement climatique. De la canne à sucre à la pomme de terre, de la construction de barrages à l’exploitation acharnée des sols et des personnes, nombreux sont ceux qui migrent aussi vers de meilleures contrées.
Dans ses compositions photographiques, Malala Andrialavidrazana développe un imaginaire riche, basé sur des illustrations extraites de billets de banques qui renvoient à l’exploitation coloniale. Otobong Nkanga, met en exergue des références à l’environnement mis en péril par la spoliation des terres et l’extraction des personnes autochtones. Jean-Paul Thibeau propose quant à lui de créer d’autres rapports entre art et vie, pour explorer une existence plus pertinente et plus attentive aux relations humaines. La pomme de terre est une denrée à partir de laquelle peuvent se croiser, se relier des récits riches et des expériences inattendues, elle fonctionne comme un médium commun. Shivanjani Lal construit des paysages temporaires qu'elle considère comme des sites changeants de guérison diasporique, des lieux de transitions au cœur de sa pratique artistique.Tuli Makondjo quand à elle rend hommage à sa grand-mère qui, comme beaucoup de femmes Awaambo ont été stérilisées, éliminées ou déplacées en Namibie. Louisa Marajo traverse mers et terres en quête de temporalités différentes qui ravivent par superpositions les flammes toxiques de nos déchets enfouis. Enfin,Francis Alÿs, dans ses collages met en lumière la proximité deux continents séparés par seulement 13km de mer qui porte dans ses eaux les migrants sur des embarcations de fortune.
Selon le portail des migrations, à la fin de 2022, environ 5,9 millions de personnes dans 84 pays et territoires vivent en déplacement à la suite de catastrophes survenues non seulement en 2020, mais également les années précédentes (IDMC, 2021)(1). La majorité de la mobilité dans le contexte des changements environnementauxet climatiques y compris les déplacements dus à des catastrophes, se produit à l'intérieur des frontières des payset contraint les populations à migrer. L’intensification des phénomènes climatiques et l’oppression des peuplesles uns sur les autres conduisent au déplacement des personnes qui modifient drastiquement les trajectoiresde vies du Soudan à l’Ukraine.
Ce projet "Mers, Terres et Corps traversés" se déroulera aussi sous le signe de la performance de Jean-Paul Thibeau et de la présentation unique d'œuvres déployées dans cet espace de tous les potentiels d'interactions imaginables.
Cécile Bourne-Farrell.
(1) https://www.migrationdataportal.org/fr/themes/migration-environnementale
Vernissage le 28 avril, de 18h à 22h
Exposition du 29 Avril au 21 Mai 2023
• Lecture performance de Louisa Marajo à 19:30
Dimanche 7 mai, de 13h à 19h:
• Performance ‘Méta-Ikébana’ de Jean-Paul Thibeau
• Visite guidée avec la commissaire Cécile Bourne-Farrell à partir de 14h
https://www.enrevenantdelexpo.com/2023/05/08/mers-terres-et-corps-traverses-la-traverse-marseille/?fbclid=IwAR1o-2Owf9i0RhG6w_bbatFcq2hiWRXfBuxWjw99OZ3tlsO1X5urKEw7kQ0